Au printemps 2020, quand le Québec et le reste de la planète ont été surpris par la COVID-19, Benoit a mis en pratique ce qu’il a passé des années à préparer. Ce survivaliste de 60 ans a pu tester le vrai sens du mot autonomie sur son domaine de 300 acres dans les Laurentides, où il s’est réfugié pendant deux mois et demi avec femme et enfants le temps que les autorités prennent la pleine mesure de la pandémie.
Issu d’un milieu modeste et père de famille à 16 ans, Benoit (il préfère taire son nom de famille), a vécu la misère.C’est là qu’il a développé ses instincts de survivaliste, dit-il. À force de travail, cet entrepreneur en construction s’est donné les moyens de ses ambitions en construisant une résidence secondaire où il peut vivre de façon autonome.
Chaque recoin de sa maison de trois chambres – un bungalow solide et performant énergétiquement – a été pensé. « Il n’y a pas d’espace vide et inutile », explique le survivaliste. Branché au réseau d’Hydro-Québec, il possède néanmoins trois poêles à bois (dont deux dans la maison) et une génératrice de 30 000 watts.
« J’ai aussi l’équivalent de trois ans de bois de chauffage en réserve. En fait, je ne manquerai jamais de bois », soutient le principal intéressé.
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Après des années de planification et de dur labeur, sa propriété lui offre aujourd’hui de quoi se nourrir. Le domaine de Benoit compte un verger (pommes, prunes et poires), des champs de petits fruits, un immense potager, une source d’eau, un lac naturel ensemencé de truites, une cabane à sucre et du gibier – du petit, comme du gros – à volonté ou selon les saisons.
Les conserves maison et la congélation lui permettent de vivre en autarcie. En y ajoutant des produits achetés (riz, pâtes, farine, etc.), il mange comme un gour-met. Il possède actuellement des réserves pour plusieurs années. Le sel, les épices, le miel et le sirop d’érable – des aliments qui se conservent très longtemps, dit-il-sont des alliés pour ajouter de la saveur aux recettes…